Le sorgho, nouveau venu dans nos campagnes

 

Les printemps secs et étés déficitaires en eau des dernières années incitent à la recherche de cultures plus tolérantes à une faible disponibilité en eau. Le sorgho fait partie de celles-ci et peut mieux supporter une première récolte de fourrage (méteil, ray-grass, …) avant son implantation.

Le sorgho est une plante monocotylédone de la famille des Poaceae, originaire d’Afrique. Cette plante herbacée annuelle ou vivace peut atteindre jusqu’à 3,5 à 4 m de haut pour certaines variétés et porte une inflorescence terminale en panicule compacte. Celle-ci regroupe des épillets d’une ou deux fleurs bisexuées.

Le sorgho possède un système racinaire puissant, capable de descendre rapidement à une grande profondeur du sol (jusqu’à 2m) pour y extraire de l’eau et les éléments nutritifs. Cette particularité lui permet une grande résistance à la sécheresse. Ses besoins en eau sont en moyenne 20% plus faibles que ceux du maïs.

Il s’agit comme le maïs ou le miscanthus d’une plante en C4, qui supporte bien les températures élevées

 

Différents types de sorgho

 

Le sorgho se présente sous forme de sorgho grain, de sorgho sucrier et de sorgho multicoupe.

 

Dans nos contrées, les sorghos grain n’arrivent pas à maturité. Le sorgho multicoupe peut en fait produire 2 coupes significatives, la première plus abondante et la seconde des repousses d’intérêt variable selon les températures et la disponibilité en eau de l’année. Ce sorgho multicoupe ne contient pas d’amidon et présente donc des teneurs en matières sèches et des valeurs énergétiques plus faibles.

 

Les sorghos sucriers apparaissent comme les plus intéressants dans nos régions et sont une opportunité dans un contexte de parcelle avec un risque de faible disponibilité en eau. Leur rendement en plante entière est également très dépendant des sommes de températures disponibles. Malgré une teneur faible en amidon (souvent inférieur à 20% de la matière sèche) plus faible que le maïs, ce type de sorgho présente une valeur énergétique intéressante grâce aussi à l’accumulation des sucres solubles dans ses tiges.

 

Exigeant en température pour un bon départ

 

Plus exigeante en température au démarrage que le maïs, le sorgho sera semé à partir du 15-20 mai lorsque la terre est bien réchauffée (12°C) et la récolte a lieu vers le 15-20 octobre. La plante sera ensilée comme une culture de maïs. Au-delà de 250 m d’altitude, le sorgho n’a toutefois pas sa place. Il est, en effet, plus exigeant en températures que le maïs à la fois pour germer et pour accomplir son cycle de croissance

 

Les semences sont déposées à 2-3 cm de profondeur à une densité de 150 à 200 000 grains par hectare pour un écartement entre rangs de 75 cm comme le maïs. Il est important d’être attentif à la préparation du lit de semences et à la qualité de semis pour obtenir un contact sol-graine satisfaisant. Toutes les graines ne germent pas. Même en bonnes conditions, le taux de pertes à la levée se situe entre 15-20%.   Comme pour le maïs, le sorgho peut être attaqué par des larves de taupins (après prairie principalement). Les dégâts se produisent principalement pendant la phase de germination-levée.

Dernière mise à jour @ 10/05/2021