Le CIPF
Une équipe qui expérimente et vulgarise à propos de différents thèmes concernant la culture du miscanthus.
Depuis 2008, le CIPF travaille activement sur la production et la valorisation du miscanthus en collaboration avec l’asbl ValBiom.
Le miscanthus est une graminée rhizomateuse pérenne originaire d’Asie ayant un important potentiel de production de biomasse. Cette plante, produite à des fins non-alimentaires (bioénergie, produits biobasés) réalise une photosynthèse en C4 comme le maïs. Il se plante au printemps (avril – mai) à l’aide d’une ancienne planteuse à pommes de terre (où plus rarement avec une planteuse spécifique) et se développe jusqu’en septembre en formant des tiges munies de feuilles. Ces tiges peuvent atteindre jusqu’à 4 mètres de hauteur. A partir de la deuxième année, selon son utilisation, le miscanthus se récolte soit en vert à l’automne, soit en sec dépourvu de ses feuilles en sortie de l’hiver. La récolte s’effectue chaque année avec du matériel agricole conventionnel (ensileuse équipée d’un bec à maïs de type « kemper »). La durée de vie de la plante est d’au moins 15 ans et le miscanthus se récolte chaque année à partir de sa deuxième année.
En Wallonie, les usages actuels du miscanthus (combustion, paillage, matière isolante,…) conduisent à le récolter en sec, dès que celui-ci atteint un taux de matière sèche de 80 %. Un hectare de miscanthus cultivé produit en moyenne 12 à 20 tonnes de matière sèche. La combustion de cette masse sèche a un pouvoir calorifique équivalent à 7000 litres de fuel.
Planté en bas de pente sur une faible largeur, le miscanthus joue également un rôle de barrière naturelle anti-érosive contre les coulées boueuses. Des essais sont menés en ce sens par le CIPF afin de vérifier son efficacité.
- bilan carbone très favorable
- très faible apport d’intrants chimiques (pas d'azote et maximum 1 à 2 désherbages)
Respect de l’environnement :
- plante stérile et non invasive
- protection des sols contre l’érosion
- protection de la qualité de l’eau (idéal sur site de captage)
- utilisation efficace de l’azote (pas besoin d’N)
- sensible à la sécheresse (attention aux plantations trop superficielles et/ou mal désherbées)
- dégâts de lapins possibles
En 2018, on recensait près de 200 ha de miscanthus en Wallonie.
Dernière mise à jour @ 27/02/2020