Le génotype utilisé pour la production de biomasse est Miscanthus x giganteus, hybride stérile.

 

En 2016, une centaine d’hectares sont implantés en Belgique. Le principal frein à l’augmentation de ces surfaces réside toujours dans le coup élevé d’achat des rhizomes. Actuellement, de 3500 à 4500 € par hectare doit être investi pour l’implantation de cette culture. L’agriculteur doit malheureusement investir l’entièreté de la somme étant donné qu’aucune aide à l’implantation n’est proposée.

 

Vu ce constat, le CIPF cherche à développer un itinéraire technique permettant à quiconque de multiplier ses surfaces grâce à la production de ses propres rhizomes.

 

 

La période idéale pour réaliser cette opération est en fin de sénescence, juste après la récolte des parties supérieures de la plante, lorsque le rhizome a accumulé l’ensemble des éléments minéraux contenus dans la tige. Grâce à cela, son taux de reprise sera proche de 100 % pour autant que l’on respecte les conditions de plantation, à savoir une humidification constante et une mise à l’abri du soleil.

 

Afin de fractionner les rhizomes de façon entièrement mécanique, il est possible d’utiliser une fraise agricole. Après passage de la fraise, les rhizomes peuvent être soit ramassés à la main, soit mis en andains à l’aide d’une butteuse ou d’une poutre munie de disques incurvés et réglables en hauteur, afin de centraliser les rhizomes dans des buttes. Cette façon de procéder permet, sous de bonnes conditions, de faciliter leur récolte à l’aide d’une arracheuse à pommes de terre.

 

 

La technique de fractionnement et de mise en ligne des rhizomes est désormais acquise. La période idéale pour le fractionnement, à savoir fin de sénescence et de récolte ainsi que l’âge maximal des miscanthus à fractionner, à savoir ne pas dépasser 3 ans, est également connue. Seul point à maitriser mais qui peut varier d’une année à l’autre sans qu’aucune machine agricole de puisse y remédier, est l’aspect climatique. Les conditions de sol doivent être prises en compte afin de ne pas ramasser trop de terre avec les rhizomes. Si le sol est suffisamment ressuyé, il s’émiettera plus facilement et la séparation rhizomes-terre sera plus aisée lors du ramassage. Une brumisation ou un maintien de l’humidité sera toutefois nécessaire en cours de stockage. Il est également bon de rappeler qu’une température de l’ordre des 4°C est à maintenir dans le hall de stockage des rhizomes pour garantir leur conservation.

 

Dernière mise à jour @ 02/03/2020