Un an après son implantation, la culture ne permet pas d’envisager une récolte étant donné sa faible production. La première récolte s'effectue alors au cours de la deuxième année suivant la plantation.

 

Selon son utilisation, le miscanthus se récolte généralement en sec dépourvu de ses feuilles en sortie de l’hiver. Plus rarement, il peut également se récolter en vert à l’automne pour des besoins en biogaz. La durée de vie de la plante est d’au moins 15 ans.

 

La récolte s’effectue avec du matériel agricole conventionnel (ensileuse équipée d’un bec à maïs de type « kemper » ou occasionnellement par un fauchage et pressage à l’aide d’une presse haute densité). La taille des brins doit être adaptée au conditionnement. Pour une récolte en vrac, les brins courts seront plus adaptés tandis qu’une mise en ballots nécessite des brins beaucoup plus longs. La densité du miscanthus ensilé en vrac est de 130 kg/m³. En ballots sa densité est légèrement supérieure, environ 200 à 250 kg/m³.

 

 

Dans le cas d’une récolte en sec et afin d’assurer une conservation la plus optimale possible, il est recommandé de récolter le miscanthus lorsque celui-ci atteint une teneur en matière sèche égale ou supérieure à 80 %. Sous cette valeur, le miscanthus récolté pourrait chauffer et ainsi altérer ses valeurs qualitatives. Pour arriver à ces 80 % de matière sèche, la plante doit entrer en sénescence dès le mois de septembre. Par définition, la sénescence est l’étape qui suit la maturité. Après avoir atteint son potentiel de rendement, la partie aérienne de la plante dégénère. Cette phase se caractérise premièrement par un jaunissement des feuilles, suivi de leur chute en automne – hiver. Les éléments nutritifs présents dans la tige, migrent vers le rhizome. La tige devient quant à elle inerte, cassante, pauvre en eau. Ce processus physiologique sur les plantes n’est toutefois rendu possible que par l’impact de la baisse des températures en hiver et par l’action du gel.

 

 

En ce sens, un réseau d’avertissement a été mis en place par le Cipf. Ce réseau permet aux producteurs de miscanthus d’être informé tous les 15 jours de la teneur en matière sèche de leur produit à récolter ou de la teneur d’une plantation voisine qui possède des caractéristiques semblables à la leur, à savoir l’année de plantation et la localisation de la parcelle, s’il s’agissait de rhizomes ou de plants à la plantation, ou bien encore le pourcentage qu’il peut y avoir dans du miscanthus versé et la différence de maturité que cela peut engendrer. Toutes ces informations sont rassemblées et envoyées par le CIPF sur les adresses e-mail des intéressés.

 

 

Un hectare de miscanthus cultivé produit en moyenne 15 tonnes de matière sèche. La combustion de cette masse sèche a un pouvoir calorifique équivalent à 7500 litres de fuel.

 

Pour son stockage, le miscanthus ne nécessite pas d’adaptation particulière ni de système de ventilation. 

 

 

 

 

Dernière mise à jour @ 02/03/2020