Combustible

 

Actuellement, l’application énergétique majoritaire du miscanthus est la combustion. Il est possible de brûler du miscanthus vrac ou densifié (pellets, briquettes, etc.). La combustion du miscanthus requiert un appareil de chauffage (chaudière, poêle) dit polycombustibles. Ces appareils spécifiques permettent de tolérer les quelques contraintes liées à la combustion du miscanthus (cendres, mâchefer, corrosion, etc.).

 

 

On remplace ainsi une énergie fossile par de la biomasse. Un hectare de miscanthus a le même pouvoir calorifique que 12 tonnes de charbon ou 7300 litres de fuel. Un hectare de miscanthus apporte 71 MW/ha/an. Le miscanthus a un pouvoir calorifique inférieur (PCI) de 4700 kWh/t contre 3300 pour la plaquette de bois.

 

L’ autre avantage du miscanthus est qu’il capte plus de CO2 dans ses rhizomes, qu’il n’en restitue lors de sa combustion. C’est donc un puit à carbone intéressant à valoriser sur le marché du crédit carbone.

 

Le miscanthus peut être utilisé dans :

  • des chaudières ou des fours industriels
  • des installations de chauffage collectif (piscine, réseau de chaleur, ...)
  • des chaudières de particuliers

 

 

Isolation

 

Le miscanthus peut également servir, pur ou en combinaison avec d’autres produits, à la production de biomatériaux tels que des panneaux agglomérés, des blocs de construction, etc.

 

 

Mélangé à de l’argile où de la chaux, il peut également être projeté comme isolant sur les murs.

 

Litière

 

Une autre des applications non énergétiques les plus courantes du miscanthus est l’utilisation en litière animale. De nombreux retours positifs ont été enregistrés pour les élevages de volaille et de chevaux.

 

Paillage ornemental

 

Une des applications non énergétiques les plus courantes du miscanthus est l’utilisation en paillage horticole.

Appliqué sur sol propre à raison de 5 à 10 cm, le miscanthus garanti une propret pour 2 années consécutives.

Le miscanthus se dégrade complétement après retournement en terre sans entraîner une acidification supplémentaire celle naturelle.

 

Barrière anti-érosive

 

Le miscanthus est une culture non invasive pérenne présente depuis déjà 20 ans en Wallonie.

L’implantation se réalise au printemps pour une durée d’au moins 20 ans. L’installation de la culture est progressive : la première année, la bande lignocellulosique (BLC) miscanthus est encore relativement peu efficace et la production, faible. Ce n’est qu’à partir de la deuxième année qu’on observe une entrée (partielle) en production et le développement de l’efficacité antiérosive de la BLC.

 

 

Une fois son installation réalisée, la culture assure un couvert quasiment permanent. Année après année, la culture est récoltée en avril. Des fragments de tiges et les feuilles restent au sol, ce qui crée une sorte de fascine naturelle active 365 jours par an.

 

 

Une BLC de miscanthus présente dès lors plusieurs effets sur des écoulements boueux :

  1. Elle filtre les sédiments.
  2. Elle augmente l’infiltrabilité de la parcelle sur laquelle il est implanté, réduisant ainsi la quantité d’eau en aval.
  3. Elle freine les flux d’eau.

 

En collaboration avec la Province du Brabant wallon, le CIPF a installé plusieurs bandes de miscanthus au cours de ces dernières années. Parallèlement à la production de biomasse, l’objectif de ces implantations consiste à prévenir les inondations. Pour ce faire, les bandes sont installées perpendiculairement à des axes de ruissellement identifiés. Ces aménagements induisent une amélioration de l’infiltration de l’eau dans les terres ainsi que la création de zones de dépôts pour les

sédiments. 

 

Dans la commune de Jodoigne, un projet innovant vise à alimenter la chaudière d’un futur hall sportif par du miscanthus. Ce miscanthus sera issu de bandes implantées localement et à des endroits exposés aux risques de coulées boueuses. De cette façon, la commune poursuit un double objectif (production locale de biomasse et prévention des inondations).

 

 

               

Dernière mise à jour @ 25/08/2020