CIPF
Centre indépendant de promotion fourragère
Traitement contre les vivaces
1. Liserons des haies
La principale difficulté réside dans l’apparition échelonnées des liserons et la difficulté de détruire le système racinaire en profondeur.
Le Callam associe le tritosulfuron 12,5% et le dicamba 60%. Il est très efficace contre les liserons des haies à la dose de 0,4 kg/ha. En cas de forte infestation, le fractionnement de la dose 0,25 kg suivi d’une correction 10 jours plus tard avec 0,15 kg, procure les meilleurs résultats. Il peut être associé avec les produits couramment utilisés.
Le Casper associe le dicamba 50% et le prosulfuron 5%. Son efficacité contre liserons des haies est bonne également avec très peu de repousses l’année suivante. Il est agréé à la dose de 300 gr/ha en une ou deux applications (200 gr puis 100 gr).
Le Banvel appliqué à la dose de 0,4 l est un compromis entre la sélectivité vis-à-vis de la culture et de l’efficacité. En cas de forte infestation, il est appliqué dans la pratique à la dose de 0,4 l avec une correction Peak 20 gr/ha si nécessaire. Il peut être associé aux autres substances actives habituellement utilisées. A la dose de 0,25 l, il détruit les renouées liserons, gaillets et mourons.
Le Kart (fluroxypyr 100 g/l + florasulam 1g/l) peut également être utilisé dans le cadre de cette lutte. L’efficacité de ce produit à la dose de 0,7 l est assez comparable au précédent. Cependant, une correction 7 à 10 jours plus tard, avec Kart 0,5 l + Peak 10 gr/ha peut toutefois s’avérer nécessaire localement pour assurer une destruction des levées tardives de liserons des haies. La sélectivité de ces traitements est très bonne.
Il a également une bonne action complémentaire sur capselles bourse-à-pasteur, séneçons, renouées liserons et mourons des oiseaux.
Le Trevistar (fluroxypyr 100 g/l + florasulam 2,5 g/l + clopyralid 80 gr/l) appliqué à la dose de 0,75 l peut convenir également dans la cadre de cette lutte au premier passage. Par contre, ce produit n’étant agréé qu’en un seul passage, si une correction est nécessaire, une application avec Kart 0,5 l + Peak 10 grdonnera entière satisfaction.
Par rapport au Kart 0,75 l, on choisira préférentiellement le Trevistar 0,75 l en présence de repousses de colza, renoncules, chardons, laiterons.
Ces différents produits peuvent également être associés aux différents partenaires repris dans cet article.
2. Chiendent, agrostis stolonifère
Toutes deux graminées vivaces, le chiendent se distingue de l’agrostis stolonifère par la présence d’oreillettes à la base de la feuille.
Un traitement avec glyphosate avant labour ou sur labour reverdi est une bonne solution si les conditions le permettent. En cours de végétation, on appliquera le Samson extra 60 OD à la dose de 0,75 l. Dans ce cas, on l’associera de préférence avec Zeus 0,75 l + Gardo Gold 2 l (ou Aspect T 1,6 l). Vu la dose plus élevée de nicosulfuron dans cette situation, ce traitement recommandé garantit la meilleure sélectivité possible. Le Monsoon active 1 l associé au Callisto 0,75 l et Aspect T 1,6 l (Gardo Gold 2 l) permet également une bonne destruction du chiendent dans une flore complexe.
3. Souchet comestible
Le souchet comestible (Cyperus esculentus) est une plante vivace et envahissante qui ne cesse de s’étendre. En Belgique, elle est présente sur 15 à 20 mille hectares en large majorité localisés en Flandre. En Wallonie, les foyers sont ponctuels mais en forte augmentation surtout en Hainaut. D’après les agriculteurs concernés, l’origine de ces dernières contaminations proviendrait d’étalement de terres de déterrage issues d’usine de transformation de la pomme de terre. Avant d’envisager une lutte chimique, différentes méthodes préventives doivent être respectées. Le tracteur et les outils de travail du sol peuvent disperser le souchet sur une ferme en transportant des micro-tubercules entre les parcelles. Il est donc essentiel de bien nettoyer les machines et outils lorsque ceux-ci ont été utilisés dans un champ où le souchet est présent. Il convient également de prendre toutes les précautions pour ne pas épandre sur des parcelles saines des résidus de récolte ou de la terre provenant de parcelles déjà infestées. Pour les agriculteurs qui auraient repris des terres de déterrage de pomme de terre provenant d’usine de transformation, il est préférable, si c’est encore possible, de les laisser en tas quelques années avant de les étaler et vérifier qu’il n’y a pas un développement de cette adventice.
En cas de location ou mise à disposition d’une terre, le locataire éventuel doit être informé par écrit de la présence du souchet et un document doit être signé de commun accord. Quelques parcelles de betteraves infestées par le souchet ont déjà fait l’objet d’un refus d’arrachage par la sucrerie.
L’agriculteur qui possède une parcelle infestée de souchet comestible doit renoncer à cultiver sur celle-ci toute culture susceptible d’exporter de la terre telle que des pommes de terre, des betteraves sucrières ou fourragères, chicorée, légumes racines, plantes à bulbes etc...
Les tubercules de souchet se trouvant à différentes profondeurs dans le sol, l’apparition des plantules est assez étalée dans le temps et la lutte nécessite deux passages. Le premier s’effectue au stade 5 à 15 cm des souchets, vers le stade 5° et 6° feuille visible du maïs. Une destruction de 99% peut être obtenue avec un traitement Zeus 1 l + Onyx 0,75 l ou Osorno (ou Callisto) 0,5 l + Zeus 0,5 l + Onyx 0,75 l suivi d’un second traitement appliqué deux semaines après le premier avec Osorno 1 l + Onyx 0,75 l .
Dernière mise à jour @ 06/04/2023