CIPF
Centre indépendant de promotion fourragère
Traitement contre les vivaces
1. Liserons des haies
La principale difficulté réside dans l’apparition échelonnées des liserons et la difficulté de détruire le système racinaire en profondeur. Au schéma de base, un produit spécifique devra être ajouté. Il s’agit soit du Banvel 0,4 l/ha, soit du Kart 0,7 l/ha, soit Trevistar 0,75 l/ha, soit du Callam 250 gr/ha ou soit du Casper 200 gr/ha. En cas de forte infestation, une correction 7 à 10 jours après le premier traitement procurera les meilleurs résultats. Celle-ci peut être effectué avec du Banvel 0,2 l/ha, du Kart 0,5 l/ha + Peak 10 gr/ha du Callam 150 gr/ha ou du Casper 100 gr/ha
2. Chiendent, agrostis stolonifère
Toutes deux graminées vivaces, le chiendent se distingue de l’agrostis stolonifère par la présence d’oreillettes à la base de la feuille.
Un traitement avec glyphosate avant labour ou sur labour reverdi est une bonne solution si les conditions le permettent. En cours de végétation, on appliquera le Samson extra 60 OD à la dose de 0,75 l. Dans ce cas, on l’associera de préférence avec Zeus 0,75 l + Gardo Gold 2 l (ou Aspect T 1,6 l). Vu la dose plus élevée de nicosulfuron dans cette situation, ce traitement recommandé garantit la meilleure sélectivité possible. Le Monsoon active 1 l associé au Callisto 100 SC 0,75 l et Aspect T 1,6 l (Gardo Gold 2 l) permet également une bonne destruction du chiendent dans une flore complexe.
3. Souchet comestible
Le souchet comestible (Cyperus esculentus) est une plante vivace et envahissante qui ne cesse de s’étendre. En Belgique, elle est présente sur plus de 10 000 hectares en très large majorité localisés en Flandre. En Wallonie, les foyers sont ponctuels mais en forte augmentation surtout en Hainaut. D’après les agriculteurs concernés, l’origine de ces dernières contaminations proviendrait d’étalement de terres de déterrage issues d’usine de transformation de la pomme de terre. Avant d’envisager une lutte chimique, différentes méthodes préventives doivent être respectées. Le tracteur et les outils de travail du sol peuvent disperser le souchet sur une ferme en transportant de ses micro-tubercules entre les parcelles. Il est donc essentiel de bien nettoyer les machines et outils lorsque ceux-ci ont été utilisés dans un champ où le souchet est présent. Il convient également de prendre toutes les précautions pour ne pas épandre sur des parcelles saines des résidus de récolte ou de la terre provenant de parcelles déjà infestées. Pour les agriculteurs qui auraient repris des terres de déterrage de pomme de terre provenant d’usine de transformation, il est préférable, si c’est encore possible, de les laisser en tas quelques années avant de les étaler et vérifier qu’il n’y a pas un développement de cette adventice.
En cas de location ou mise à disposition d’une terre, le locataire éventuel doit être informé par écrit de la présence du souchet et un document doit être signé de commun accord. Quelques parcelles de betteraves infestées par le souchet ont déjà fait l’objet d’un refus d’arrachage par la sucrerie.
L’agriculteur qui possède une parcelle infestée de souchet comestible doit renoncer à cultiver sur celle-ci toute culture susceptible d’exporter de la terre telle que des pommes de terre, des betteraves sucrières ou fourragères, chicorée, légumes racines, plantes à bulbes, etc ...
Les tubercules de souchet se trouvant à différentes profondeurs dans le sol, l’apparition des plantules est assez étalée dans le temps et la lutte nécessite deux passages. Le premier s’effectue au stade 5 à 15 cm des souchets, vers le stade 5° et 6° feuille visible du maïs. Une destruction de 99% peut être obtenue avec un traitement Callisto 100 SC 0,8 l + Onyx 0,75 l + Frontier Elite 1 l/ha ou Botiga 1 l/ha + Monsoon Active 1 l + Frontier Elite 1 l/ha suivi d’un second traitement appliqué deux semaines après le premier avec Osorno 0,75 l + Onyx 0,75 l .
Dernière mise à jour @ 24/04/2024