La fusariose des tiges

Nom latin

Fusarium sp.

 

Description

La pourriture des tiges se manifeste surtout chez les plantes à surmaturité en maïs fourrage et en maïs grain. Elle est causée par des champignons du sol (différentes espèces de la famille des“Fusarium”) qui se développent sur les racines. Il s’agit d’une maladie du vieillissement de la plante entraînant une pourriture des racines qui remonte dans le bas des tiges. Ces attaques surviennent souvent après un stress tels que période humide et/ou déficit d’insolation. Des conditions sèches et lumineuses ne sont pas propices au développement de ces champignons.

 

Néanmoins il convient d’être prudent lors du choix variétal et se tourner vers des hybrides résistants à ces champignons surtout lorsqu’on sait que le maïs sera suivi d’un froment. En effet, dans cette situation, les champignons présents dans les chaumes de maïs peuvent servir de réservoir idéal pour la contamination ultérieure du froment et induire en conditions favorables un dépassement du seuil de mycotoxine acceptable dans les grains. Une bonne tenue à la fusariose des tiges peut limiter significativement les sources d'infestations par les fusarium d'une céréale suivant un maïs grain et fortiori en cas de travail du sol simplifié.

 

Des essais ont montré en ensilage que dans un champ avec 20 % de plantes touchées, la perte de rendement des plantes fusariées au niveau des tiges peut aller de 3 à 7 % par rapport aux plantes restées saines. 
En Belgique, on constate que les variétés actuelles sont majoritairement moins sensibles à ces fusarioses des tiges que celles cultivées il y a 10 ou 15 ans. Cependant, l’existence d’une variabilité génétique est bien nette. Les variétés demi-précoces ou demi-tardives expriment en général moins ces symptômes d’attaques de fusariose.

 

Dégâts

Lorsque le maïs fourrage est récolté à 32-33 % de matière sèche, il est rare de rencontrer des plantes visuellement fusariées. Les problèmes surviennent en général sur certaines variétés quand les mois de septembre et octobre sont très couverts, humides et que le maïs est récolté au-delà de 34 % de matière sèche.

 

On reconnaît les plantes malades par la présence de pourriture à la base des tiges des plantes (la moelle de la tige pourri), aux épis retombant sur le point de choir sur le sol, et à un stade plus avancé aux tiges pourries cassées dans toutes les directions. Cette maladie peut alors entraîner une perte d’épis sur le sol. En maïs fourrage, les feuilles des plantes atteintes deviennent d’abord gris-vert puis dessèchent  comme si elles avaient souffert du gel.

 

Lutte

Une grande attention devra être portée au choix des variétés afin d’éviter les variétés sensibles à la fusariose des tiges et aux éventuelles fusarioses des épis.

 

Après la récolte du maïs, il est conseillé pour détruire un maximum de spores en réalisant un broyage et un déchaumage incorporant les résidus de récolte, favorisant ainsi leur décomposition dans le sol. Un labour ultérieur enfouissant les résidus de récolte réduira leur viabilité et leur potentiel d’infection.

 

Fusariose des tiges

 

Fusariose des tiges

 

Fusariose des tiges

 

Fusariose des tiges

 

 

La fusariose des épis

Nom latin

Fusarium sp.

 

Description

La fusariose sur épis est moins courante en production de maïs fourrage. Des notations réalisées dans les essais en Belgique par le CIPF et en France par Arvalis ont montré qu’il n’y avait pas de relation entre le pourcentage d’épis fusariés et celui de plantes à tiges creuses.

 

La fusariose des épis est provoquée par différents fusarium tels que Fusarium graminearum et Fusarium monoliforme.

 

Le fusarium graminearum se développe au sommet des épis sous forme d’un mycélium blanc-rose. Il progresse ensuite vers la base de l’épi. Le mycélium peut aussi s’insinuer au niveau des spathes et des soies. Les soies et les spathes semblent alors collées les unes aux autres et contre le grain au sommet de l’épi. Tous les grains d’une couronne sont touchés.

 

Le fusarium monoliforme se développe à différents endroits sur l’épi sous forme d’un mycélium blanchâtre plus ou moins épais. En général, le fusarium monoliforme se manifeste suite à des dégâts de grêles ou suite à la présence de fusarium graminearum.

 

Comme pour la fusariose des tiges, la présence de fusariose dans les débris de récolte peut favoriser la contamination d’une céréale qui suit. L’inverse est vrai également. Un maïs grain semé dans une rotation où les céréales à paille reviennent régulièrement, présente d’avantage de risque de développement des fusarium, à fortiori si on se trouve en situation de culture sans labour.

 

Outre les précédents culturaux, le mode de travail du sol et le climat, d’autres facteurs tels que la génétique, le développement des spathes (courtes, couvrant complètement l’épi jusqu’à la récolte ou s’ouvrant à maturité), le port de l’épi (retombant à maturité ou non) interviennent dans le développement de la fusariose des épis.

 

Dégâts

Les problèmes surviennent en général sur certaines variétés quand les mois de septembre et octobre sont très couverts, humides et que le maïs grain est récolté assez tardivement.

 

On reconnaît les plantes malades par la présence de pourriture à la base des tiges des plantes, aux épis retombant sur le point de choir sur le sol, et à un stade plus avancé aux tiges pourries cassées dans toutes les directions. Cette maladie peut alors entraîner une perte d’épis sur le sol.

 

Les divers fusarium présent sur les épis peuvent produire différentes mycotoxines (zéaralénone, DON, fumonisine) causant de graves problèmes de santé aux animaux qui ont ingéré le maïs. Le porc étant beaucoup plus sensible que les ruminants aux mycotoxines produites par ces moisissures, les utilisateurs de maïs grain humide pour porc ou producteur de grain sec destiné à la fabrication d’aliments secs pour porcs doivent y être particulièrement attentifs. Lorsqu’on constate une progression significative de ces moisissures sur épi, la récolte doit être effectuée sans trop attendre.

 

Lutte

La résistance à la fusariose de tiges reste un critère de choix important. Chaque année, nous observons de grandes différences entre variétés. Pour certaines variétés sensibles, le comportement est satisfaisant jusqu’au stade récolte en grain humide ou épi broyé mais il se détériore progressivement par la suite. Si on est conscient de cette évolution, on peut opter pour de telles variétés en grain humide à conditions de récolter suffisamment tôt. 

 

Après la récolte du maïs, il est conseillé de détruire un maximum de spores en réalisant un broyage et un déchaumage incorporant les résidus de récolte, favorisant ainsi leur décomposition dans le sol. Un labour ultérieur enfouissant les résidus de récolte réduira leur viabilité et leur potentiel d’infection.

 

Fusariose des épis

 

Fusariose des épis

 

Fusariose des épis Fusariose des épis

 

 

Dernière mise à jour @ 18/02/2017