Introduction

La base de la fertilisation azotée raisonnée consiste à calculer l’équilibre théorique entre les besoins de la plante et les fournitures en azote du sol afin d’apporter la dose adéquate de fertilisants.

Le programme de fertilisation azotée est basé sur la méthode du bilan prévisionnel qui consiste à calculer la différence entre les besoins estimés de la plante et les fournitures potentielles du sol en fonction de sa situation et de sa gestion. Le programme a pour but de permettre à l’utilisateur d’estimer au mieux les apports théoriques azotés à réaliser en fonction d’une série de paramètres connus ou estimés sur base de situations « standards ».

L’ensemble des paramètres intégrés dans le programme sont issus des données les plus fréquentes relevées dans la littérature spécialisée, des résultats d’essais réalisés par le CIPF et ses partenaires ou encore de données issues d’essais réalisés par les chambres d’agriculture de l’Oise et du Nord Pas-De-Calais. Le module est censé être un outil de raisonnement qui peut être modifié à tout moment sur base de données complémentaires obtenues par le biais de la réalisation d’essais mis en place par le CIPF et ses partenaires.

Le CIPF ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de son utilisation et des conséquences qui en découleraient. Les valeurs proposées dans le programme restent théoriques et peuvent s’écarter de situations réelles lors d’épisodes climatiques exceptionnels. Avant la mise en œuvre du conseil, s’assurer que celui-ci respecte les lois en vigueur et notamment le Programme de Gestion Durable de l’Azote.

Paramètres

Région agricole

Les besoins de la culture sont définis sur base de rendements moyens récents mesurés par le CIPF et ses partenaires dans des parcelles homogènes des différentes régions agricoles de Wallonie. Les besoins tiennent compte de la région, du type et du potentiel de la variété ainsi que du potentiel de minéralisation de la parcelle. Le reliquat azoté exploitable par le maïs est également pris en compte ainsi que la quantité d’azote restant dans le sol après récolte et fixée par défaut à 30kg d’azote par hectare.

Date de semis

Le besoin azoté est ajusté en fonction de la date de semis du maïs.

Précédent cultural

Certains précédents laissent dans le sol plus ou moins d’azote (légumineuses et sous-produits de récolte) disponible pour le maïs. Par contre, d’autres mobiliseront de l’azote pour la décomposition de leurs sous produits notamment.

Retournement de prairie

La dégradation du stock d’humus accumulé par une prairie libérera des quantités d’azote parfois importantes. Ces quantités dépendront notamment de l’âge de la prairie et de l’ancienneté du retournement.

CIPAN

En fonction de son développement la culture intermédiaire est susceptible de redistribuer, par sa décomposition ultérieure, une partie de l’azote qu’elle aura mobilisé durant l’arrière-saison précédant l’implantation du maïs.

Matière organique

Le programme estime la quantité d’azote issue des amendements épandus et mis à disposition du maïs durant la saison culturale. Les valeurs définies sont celles reprisent dans le PGDA pour des apports en matière fraîche exprimés en tonnes par hectare. Un coefficient d’efficacité est appliqué en fonction de la période d’épandage (automne ou printemps).

Fréquence des apports de matière organique

L’apport régulier de matières organiques dans la rotation culturale engendre une augmentation à terme de la teneur en humus du sol susceptible, après minéralisation, de libérer une quantité d’azote assimilable par le maïs.

Facteur correctif

Ce paramètre sera mis à jour annuellement par le CIPF sur base des reliquats azotés mesurés à la sortie d’hiver si ceux-ci, par suite d’épisodes climatiques particuliers, devaient s’écarter significativement des situations habituellement rencontrées en Wallonie.

Utilisation

Cliquer sur la flèche à l’extrémité de la fenêtre proposée. Un menu défilant propose les différentes options à sélectionner. Une fois le choix défini, le programme propose le paramètre suivant.

Pour le paramètre « matière organique », la possibilité de modifier la valeur est accessible à l’utilisateur si celui-ci dispose du résultat d’une analyse personnalisée ou s’il souhaite utiliser une autre valeur.

Après avoir complété l’ensemble des onglets proposés, le « calcul ferti-maïs » est effectué de manière automatique. Pour recommencer l’opération, il suffit de mettre à jour chaque donnée encodée et/ou utiliser le bouton « nouveau calcul ».

Le conseil de fertilisation ne dépasse jamais 140 unités d’azote minéral/ha. Il est en effet recommandé de se limiter à cette valeur sous peine de voir le profil azoté afficher des valeurs excessives à la récolte du maïs et ainsi engendrer un niveau d’APL (Azote Potentiellement Lessivable) dépassant la limite acceptable. Par contre, si le résultat est négatif ou égal à zéro, le conseil sera d'office de zéro à trente kg pour éventuellement favoriser le démarrage de la culture si nécessaire.

Pour de plus amples informations, contactez le CIPF.

Dernière mise à jour @ 12/02/2017